Karma et libre-choix

[julien]

Toute action, parole ou pensée engendre un karma, sauf lorsque l’auteur reste détaché, et agit en complète équanimité, alors on appel ça être détaché des fruits du karma.

Quelle que soit la polarité du karma, c’est l’absence de karma qui libère de l’incarnation car c’est une preuve de complète intégrations des expériences liées à la vie, et donc d'un état de conscience pleinement éveillé. Un être désirant se libérer du samsara agit donc pour le plus grand bien de tous, mais sans être lié au résultat ; il a épuré tout karma «négatif » en acceptant les épreuves et ne crée plus de karma «positif »car il agit selon les volontés du Cosmique.

Ainsi au bout de plusieurs vies en ce sens, il peut s’éveiller pleinement et dès lors la vie incarnée, en tant que laboratoire d’expériences, a joué son rôle. Il n’est donc plus obligé de se réincarner mais peu choisir de le faire pour aider les autres en étant présent physiquement sur terre ; beaucoup d’être non-incarné nous aide mais leurs influences sont beaucoup plus difficiles à percevoir qu’auprès d’un être éveillé incarné.

Si cette vision (se libérer du samsara ) est très répandue actuellement de part le monde dans les différentes écoles spirituelles, c’est qu’elle correspond à une réalité de notre époque : nous sommes en pleine transition …

Ceci dit la vie sera est a déjà été le support permettant une vie divine incarnée dans des corps spiritualisés dans un monde reflétant les qualités divines, ainsi la vie doit rester une chance sacrée d’évolution, et respectée quel que soit l’âge...


Le karma est action, mais aussi fruit de ces actions. Un acte, une parole ou une pensée serait comme une graine mise en terre ; après le temps de maturation propre à chaque graine ont reçoit les fruits de la graine devenue arbre. D’ailleurs comme dans cette image les fruits sont toujours beaucoup plus gros que les graines.

Le karma pourra aussi être comparé à un boomerang, nous lançons des boomerangs sans arrêt, mais nous oublions qu’ils reviendront.

On peut dire que la force du retour de boomerang, la quantité de fruits récoltés (le poids karmique ), serait liée au niveau de libre-choix de l’action, parole ou pensée.

Pour éclairer ce que représente ce niveau de libre-choix, nous allons départager quatre niveaux dans une action, parole, pensée :
Réflexe : le mouvement du genou lorsque l’on tape certain point.
Instinctif : courir parce que nous sommes effrayer.
Machinal ou automatique : conduire une voiture en pensant à autre chose.
Délibéré : être conscient d’avoir le libre-choix et l’utiliser dans l’action.

Plus élevé est notre niveau d’action, plus grande est notre liberté. La plupart de nos comportements consistent en combinaisons complexes des quatre niveaux d’action.

Plus un acte est délibéré, plus il engendrera de karma, cela dénote une forme de compassion envers l’Ignorance car un acte effectué dans l’ignorance des ses aspects «négatifs » engendrera peu de karma.

Le karma n’est pas une punition divine qui nous oblige à tendre vers le bien. Le seul qui juge après la mort, c’est nous-mêmes ; et le seul créateur du karma est nous-mêmes. En cela le karma nous permet d’évoluer vers une plus grande connaissance intérieure.

Il existe un lien étroit entre karma et libre-choix : si la plupart des gens considère le karma comme une sorte de destinée, avec fatalisme parfois, c’est qu’ils n’ont pas encore conscience de leur pouvoir de libre-choix.

Quelle que soit la quantité de karma «négatif » engendré, un être qui prend conscience  du fait qu’il est co-créateur de sa vie utilisera son libre-choix pour tendre vers l’harmonie, et considérera les nombreux retours de boomerang, les fruits des karmas passés, comme des épreuves capables de le faire évoluer.

Car le karma passé, lorsqu’il arrive à maturité (le meilleur moment pour l’être de faire telle épreuve ), se concrétise dans la vie de l’être comme des cadeaux prenant la forme de conditions favorables si l’acte-cause était «positif », et la forme d’un obstacle surmontable et toujours bénéfique si l’être le surmonte si l’acte-cause était malveillant.

On peut dire que le karma est toujours pour le plus grand bien, c’est à nous de trouver les forces nécessaires pour utiliser positivement toutes les expériences de la vie. Car au moment de l’incarnation, selon les expériences intégrées ou non, un chemin de vie est tracé pour chaque être. Notre libre-choix nous amène à suivre ce tracé ou à nous en éloigner, et alors les expériences seront revécues plus tard, jusqu’à intégration.

Certains humains le voient dans une même vie : ils revivent régulièrement les mêmes expériences car ils n’ont pas trouvé la force d’agir selon leurs chemins de vie, et pour savoir ce qu’est notre chemin de vie, il faut commencer par écouter la sagesse en nous, en lâchant prise et en faisant confiance aux intuitions.

Beaucoup verrait une injustice dans le faite de recevoir dans leur vie actuelle les fruits d’actes de vies passés, ne considérant pas être les auteurs de ces actes…

Cela montre juste une méconnaissance profonde de ce qu’est un être vivant : des «parcelles immortelles de l’énergie de vie ».

Les vies passées sont d’ailleurs accessibles à notre conscience pour ceux qui sont prêts à de telles informations : cela doit contribuer au plus grand bien. Mais pour les autres, l’aspect unitaire de leurs différentes vies est caché à leur conscience derrière le masque de l’ego, c’est aussi pour leur plus grand bien car tant qu’ils n’auront pas fait preuve de lacher-prise et d’utilisation constructive de leur libre-choix, ainsi qu’une dissolution suffisante de leur karma, la connaissance des vies passés fausserait le but éducatif et évolutionnaire des fruits du karma passé.

On peut dire que le karma est un formidable outil nous permettant de voir que l’énergie qui anime tout est l’Amour. Si cette vérité parait encore éloignée de notre conception habituelle du monde et de la vie, c’est qu’il nous reste beaucoup de chemin encore à parcourir, et dans de nombreuses vies, pour atteindre un état de conscience libéré des voiles de l’Ignorance.

Les actes, paroles, et pensées bienveillantes, «positives », nous promettent de futurs bienfaits, et celles malveillantes et égoïste, «négatives », nous alourdissent de situations défavorables. Mais comme c’est dans l’adversité que l’on peut parfois faire des bons en avant, tout karma peut nous aider dans notre cheminement ; c’est encore une fois nous qui avons le pouvoir de transformer la boue en or, et d’utiliser intelligemment l’or …

[julien]

Si tout acte fait partie d'une trame nous amenant tous vers l'éveil, comment pouvons-nous effectuer de mauvais choix ?
Dans notre monde, comme dans tous les autres mondes duels, les actions, pensées et paroles sont « polarisées » : positive, négative ou neutre, avec l'infinie possibilité de proportions entre ces trois bases.

Ce qui définit la polarité d'un acte est le contexte global dans lequel l'acte fut effectué, l'impact sur le monde et les êtres, l'intention qui dirigea l'acte, ainsi que le degré d'ignorance englobant l'être dans sa prise de choix.

Le seul juge ici est nous-même. Les karmas engendrés au cours d'une vie nous servent pour évaluer ce qui fut intégré ou pas par rapport au chemin de vie initial.

Le même acte peut très bien être très positif dans telle circonstance et franchement négatif dans telle autre. Par exemple l'acte sexuel entre deux êtres s'aimant a toutes ses chances d'être plutôt positif. L'acte sexuel d'un violeur risque d'être fort different.

Les actes, pensées et paroles sont donc « jugeable » par soi-même, un groupe, une société ... sur l'échelle d'une vie mais restent toujours des expériences évolutives sur une échelle plus vaste. Dans le film Batman, les karmas positifs de Batman et ceux négatifs de Joker n'ont pas d'incidence sur le salaire des acteurs jouant ces rôles.

A notre niveau, nos choix, s'ils sont « polarisés », ne peuvent être de « mauvais » choix que dans le sens d'un détour sur le chemin. Sur un autre niveau de lecture le « mauvais » choix est l'expression d'un besoin de temps et d'énergie : reculer pour mieux sauter. Ainsi tout les « mauvais » choix du monde ne font que préparer nos futurs « bons » choix ...