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Le chemin de la tête au cœur

MessagePosté: Mar 2 Juin 2009 18:16
de julien
On ne peut atteindre les territoires spirituels en passant par les territoires du mental. La frontière entre eux prend dans ce sens la forme du paradoxe. Les passages dans l'autre sens sont possibles, la frontière se transformant alors en passage pour l'intuition.

Dans nos sociétés occidentales où la science fait office de sagesse et de connaissance, et où cette science base tout sur le mental, le « chemin de la tête au cœur » nous est difficile : un lâcher-prise suffisant pour centrer son être dans ses intuitions plutôt que dans ses raisonnements. Il n'est pas question ici d'abandonner le mental, mais de s'en servir plutôt que le laisser se servir de nous. Ainsi les frontières du mental s'assouplissent et finissent par toucher les territoires du mental supérieur. Le mental est ici intuitif, clair et simple, sans l'aspect boulimique du mental inférieur, de là les rayons bienfaisants du plan spirituel nous inondent, et on ressent enfin que le seul moyen d'atteindre les cimes spirituelles est de tout lâcher dans son mental et dans son émotionnel pour pouvoir monter comme un ballon d'hélium, la foie servant d'hélium, les concepts et attentes faisant office de poids.

Il est clair que là est la grosse difficulté : à quel moment de votre lecture vous êtes-vous dis « ok et qui paye mon loyer ? ».
Le lâcher-prise et tout se qui peut arriver ensuite est un voyage intérieur. Les changements du centre de notre être qui surviennent dans ces voyages permettent petit à petit une harmonisation entre ce qu'on vit intérieurement et le monde sous toutes ses facettes, y compris les aspects terre-à-terre comme le prix d'un loyer ...

Le problème réside dans une confusion courante : le monde spirituel serait séparé voir opposé au monde matériel, alors qu'ils existent l'un dans l'autre. Ces deux aspects de la réalité ne s'oppose pas du tout. D'ailleurs pour effectuer un cheminement spirituel harmonieux, mieux vaux être bien ancré sur terre pour ne pas connaitre les problèmes du cerf-volant qui a cassé son fil d'attache à la terre ...

Ce qui est important, c'est de sentir qu'un développement spirituel ne signifie pas une vie « déconnectée » des « réalités » matérielles, qu'il peut très bien s'épanouir chez un chef d'entreprise comme chez un ouvrier d'usine ou un chômeur , qu'un « mystique » n'est pas dans l'irrationnel mais dans l'harmonisation des différents aspects de son être holistique.
Ainsi il est préférable de voir la science pour ce qu'elle est, une tentative de comprendre le monde en le rationalisant, ce qui interdit toute découverte profonde.

Il est d'ailleurs significatif de voir les plus grands scientifiques devenir tous ( enstein, descartes ... ) des mystiques face aux mystères du monde, et la recherche scientifique actuelle baser ses recherches sur des théories incluant la présence d'une énergie unique mère de tous les phénomènes ...

Ainsi il est sage d'avancer en gardant ceci en tête :
Moins on sait, plus on croit tout savoir,
Plus on sait, plus on sait qu'on ne sait rien.
Ceci dit nous allons maintenant dénouer un certain  nombre de faux noeuds résultant de la confrontation avec la frontière du paradoxe, le scepticisme étant l'ensemble de ces faux nœuds.