Les centres psychiques / Les formes de la conscience

[julien]

Je vous retranscris ici un texte que j'avais écrit à a moment de grande transition, cela peut être enrichissant pour d'autre qui vivent actuellement une période de brouillard conséquente à une transition ...

"J'écris ces lignes durant ce qui semble être une nouvelle phase de mouvement intérieur profond. Je ne sais encore si mon centre bouge ou si c'est ma conscience de vielle qui entre dans les remouds provoqués par le dernier mouvement de mon centre.

Lors de ce genre d'expérience, de durée toujours indéterminable, tout est inconnu car tout est remis en question par le mouvement intérieur. C'est une renaissance et une mort : il faut accepter de re-voir tout et de laisser mourir les certitudes. C'est une phase obligatoire et cyclique de tout développement ( personnel ou non ... ) très importante dans son pouvoir évolutif; la naissance et la mort sont deux états d'existence, de conscience, qui jalonnent toute énergie.

En tant qu' énergie, l'homme passe par ces deux états chaque secondes, ne serais-ce qu'au niveau moléculaire, et ces cycles naissance-mort existent à différentes échelles : les étapes d'une vies s'épanouissent dans ce cadre. Certaines morts sont pour un être plus importantes que d'autres, la mort du corps physique et la naissance du souffle dans un autre corps étant peut-être le cycle maître. Mais lorsqu'un être se permet ( ou est forcé par la vie ) une crise de remise en question, il s'ouvre une brèche dans le cocon de l'ego qui lui donne l'espace intérieur propre à prendre en mains son évolution.

Pour chaque vie, il est possible de ne prendre conscience uniquement de la réalité du cycle naissance-mort des corps physiques, et ainsi parcourir la vie d'une seule traite, dans une sorte de lâcher-prise par non-conscience. Cela reste positif car derrière le libre-arbitre, il y a toujours l'énergie de vie qui guide en pleine conscience de ce qui est pour le plus grand bien.

Le chemin évolutif de toute énergie/conscience passe au fil des cycles naissance/mort par l'étape minérale, puis végétale, puis animal, et au long de ce parcours elle développe les qualité involuées en elle depuis toujours mais nécessitant ces étapes pour s'épanouir; chaque étape dote l'énergie/conscience d'un nouveau corps, qui se superpose au précédant comme les couches d'un oignon.

L'homme est un animal mais il est différencié car il représente sur terre la seule espèce, enfin presque, doté d'un corps mental évolué.

Toutes les énergies/consciences expérimentant les étapes minérales, végétales ou animales évoluent en parfait accord avec l'énergie de vie car elles baignent en harmonie dans la conscience cosmique. L'homme dispose grâce à son corps mental du pouvoir d'analyse, de la raison, de la logique ... autant d'outils permettant à la conscience d'étudier le monde mais aussi de s'étudier elle-même. Le monde mental ouvre les portes de la conscience miroir ou conscience à double pas ( conscient d'être conscient ... ).

Ce pouvoir permet à l'homme d'influer plus puissamment sur sa vie grâce à un libre-choix plus grand et aux potentiels innés de la conscience à double pas.

Si un homme choisi délibérément de s'harmoniser avec la force de vie, il peut accélérer son évolution en collaborant avec l'énergie de vie consciemment plutôt que être guidé par elle inconsciemment. Un tel homme vivra alors de nouveaux cycles naissances/morts à l'interieur du cadre d'une vie, elles prendront la forme  de crise de remise en question suivies d'une intégration des modifications.

Ce genre de cycles débouchent toujours sur un élargissement de la conscience, parfois sur l'éveil ( ou le réveil ) de l'appel vers l'étape suivante : l'évolution spirituelle.

Lorsqu'un être humain ravive sa flamme spirituelle, cela provoque une crise plus profonde, déplaçant le centre de l'être dans l'axe de son chemin spirituel : il fait son premier pas de l'étape mental vers l'étape spirituelle, ou reprend ce chemin là où il l'avait laissé.

Dès qu'un être entreprend ce voyage, il part vers l'inconnu entouré d'être dont le centre est stablement posé dans le monde mental voir émotionnel ou même vital, alors que le sien tend vers le monde spirituel sans y être encore et que le mental, émotionnel et vital restent encore les terrains où la conscience de veille à ses habitudes. Cela crée une sorte de distorsion désagréable où la conscience de ronde s'étire en ovale. Il faut du courage, de la volonté, et du temps pour ré-harmoniser la conscience en sphère parfaite autour du nouveau centre. SI l'être n'est pas encore assez fort il est possible que la conscience pour retrouver son caractère sphérique retourne en position initiale; l'énergie de vie retentera le mouvement lorsque l'être y sera prêt.

C'est pourquoi sur le chemin spirituel l'homme traverse beaucoup plus souvent ces mini-étapes  de mouvement de centre suivies de l'harmonisation de la périphérie avec le nouveau centre : c'est un peu comme des seuils de décompression obligatoire si l'on ne veut pas exploser. Chacune de ces mini-étapes se déclenche lorsque l'être à intégré le mouvement précédent jusqu'à se conscience de veille, et qu'il a de nouveau suffisamment d'énergie pour supporter le mouvement suivant. Ainsi ce genre de mini-étapes peuvent apparaitre une fois par vie, ou moins, ou plusieurs fois par ans ...

Lors de ces mini-étapes, la période la plus difficile correspond à l'harmonisation de la périphérie avec son nouveau centre : le centre est l'énergie/conscience et la périphérie contient les différents corps ( de moins en moins subtile plus on s'éloigne du centre ); La sphère entière représente alors l'être dans sa globalité. Si l'énergie/conscience se déplace, les différents corps doivent intégrer ce qui pour eux est une nouvelle réalité, ils perdent leurs anciens repères et doivent en fabriquer d'autres.

Si l'on jette un caillou dans l'eau, les remous brouillent l'eau jusqu'à ce qu'ils aient atteint les limites de leurs champs d'action. Selon cette image, le caillou serait le mouvement, l'endroit de l'impact le nouveau centre, les remous l'harmonisation, les limites du champs d'action des remous celles de l'énergie/conscience,et l'étendue d'eau serait alors l'énergie/conscience cosmique.

Ceci-dit il faudrait peut-être situer la place de la conscience de veille dans l'être global. Elle s'apparente plus ou moins à l'ego, dans le sens où c'est ce qui dit « je, moi », qui appréhende la réalité en tant qu' individu dans la dualité du monde. L'ego est un processus dynamique englobant les différentes énergies/pensées auquel l'être s'est identifié selon son karma et empiriquement dans les champ d'expérience de se vie, sous la forme de pensées mentales, d'émotions, de sensations, déteignant les unes sur les autres .
On pourrait imager en prenant les corps énergétiques comme des paires de lunettes de différentes couleurs, la conscience de veille serait les yeux qui regardent à travers toutes ces lunettes l'une sur l'autre; l'égo serait l'ensemble des petites tâches ou éclats sur chaque paire. Plus l'égo est grand, plus la conscience de veille penne à discerner la réalité. Si tout les verres sont purs, la conscience de veille est dans la réalité.

L'habitude actuelle des hommes est de prendre les tâches comme faisant parties de leur être, ainsi ils confondent leur vision déformé avec la réalité. Les mini-étapes de mouvement du centre seraient alors : on nettoie un coup tous les verres, pendant ce temps on ne comprend plus ce qu'on voit, puis on remet toutes ses lunettes et on attend de voir les changements, de s'habituer à la netteté nouvelle.

Si je dis être dans une phase de remous consécutif à un mouvement de centre, comment puis-je parler de quoi que ce soit ?
Il se trouve que ce n'est ni la première ni la dernière et qu'il s'en suit une certaine acuité dans le mouvement. C'est comme si à force de nettoyer les verres régulièrement, on pouvait discerner les vérités de la réalité pendant un nettoyage ( c'est à dire sans les lunettes ! ), avant même de se remettre les lunettes et de s'habituer à leur plus grande pureté. L'exercice est difficile mais potentiellement enrichissant car si l'on focalise sa volonté sur une chose, on peut parfois attraper une partie de sa vérité. Ainsi ma démarche ici était de voir de l'intérieur, au cœur du remous, ce que provoque un mouvement de centre."